Qu’apportent ces bâtons aux marcheurs après 65 ans ?
Protection des articulations et du dos : démonstration par les chiffres
Les études cliniques, même si elles restent plus rares chez les seniors que chez les sportifs, donnent des chiffres nets. Ainsi, l’Université de Salzburg a montré une réduction de 20 à 25 % des contraintes sur les articulations du genou et de la hanche lors de l’utilisation de bâtons de marche nordique (source : Strutzenberger et al., 2011, PMID:21264746). Cela intéresse évidemment tous ceux qui souffrent de douleurs articulaires ou d’arthrose.
Certains médecins du sport rappellent aussi qu’au fil de la marche, le gain d’équilibre est déterminant. Avec deux points d’appui supplémentaires – les bâtons – chaque mouvement devient plus assuré. On gagne donc en stabilité, un point capital quand les muscles proprioceptifs (qui nous informent sur la position du corps dans l’espace) peuvent parfois nous jouer des tours en vieillissant.
Soulager la fatigue, marcher plus longtemps
Les bâtons permettent de diminuer la charge sur les jambes : la propulsion des bras aide à répartir l’effort. C’est utile, notamment chez les marcheurs qui abordent le chemin après 65 ans, là où l’endurance globale peut être moins "entraînée" qu’à 40 ans. D'après une étude publiée dans Gait & Posture (2007), les bâtons de marche nordique réduisent de 7 à 15 % le ressenti de fatigue sur des parcours de plus de 10 kilomètres chez des personnes âgées de plus de 60 ans (source : Gait & Posture, 2007, Boisvert et al.).
Marcher ainsi soutenu, c’est parfois passer quelques kilomètres de plus que prévu, ou tout simplement ne pas souffrir du lendemain.
Renforcer le haut du corps, garder la forme
Les bâtons sollicitent bras, épaules, tronc. Cet exercice réparti muscle en douceur, avec notamment à la clé une meilleure posture (moins voûtée) et une respiration facilitée. C’est déjà beaucoup pour ceux qui, à la retraite, cherchent à entretenir tonus et souffle.
Le saviez-vous ? Une marche nordique pratiquée une heure, au rythme d’un senior, permettrait de solliciter jusqu’à 80 % des muscles du corps, contre 40 % à la marche "classique" selon la Fédération Française d’Athlétisme.